Mandala

Tout d’abord, un petit rappel : « मण्डल est un terme sanskrit signifiant « cercle », et par extension, sphère, environnement, communauté. Puisqu’il désigne avant tout l’entourage sacré d’une déité, il est encore préférable d’appeler yantra les représentations plus stylisées. Le diagramme symbolique du mandala peut alors servir de support de méditation. Certains mandalas, très élaborés et codifiés, en deviennent semi-figuratifs. » citation de wikipédia.

Pourquoi faire des mandalas :

faire un mandala a une grande signification dans les religions bouddhiques. Lorsqu’un disciple offre un mandala à son maître c’est qu’il est prêt à recevoir son enseignement, c’est également un signe de respect et de reconnaissance. La construction du mandala est en elle-même une pratique spirituelle. Dans la salle, d’autres moines méditent et prient afin de renforcer la bodhicitta et ainsi bénir le mandala, qui sera offert aux Bouddhas et à l’univers. Le mandala est ensuite « détruit » et le sable est rassemblé devant tout le monde pour une offrande spirituelle à une divinité. Les mandalas sont aussi là pour montrer que tout est éphémère… Ces pratiques sont sans doute inspirées du rangoli, motif de sables dessinés par les hindouistes. Les femmes y dessinent des motifs de sable pour attirer les bons esprits dans la maison et les religieux font des motifs divins dans leurs cérémonies religieuses.

En psychologie, on explique que les représentations structurées selon une double symétrie (carré, cercle) peuvent apparaître dans les rêves, fantasmes, dessins etc. Il s’agit de mandalas spontanés qui, selon Carl Gustav Jung, représentent le soi, archétype de la totalité psychique. Pour le psychanalyste, le mandala a pour fonction d’attirer intuitivement l’attention sur certains éléments spirituels, par la contemplation et la concentration. Jung pense que l’inconscient tourmenté peut générer spontanément des mandalas. Ces derniers symbolisent la descente et le mouvement de la psyché vers le noyau spirituel de l’être, vers le Soi, aboutissant à la réconciliation intérieure et à une nouvelle intégrité de l’être.

Faire un mandala est donc se recentrer sur soi-même, porter son esprit dans le calme afin de méditer. Enfant, vous avez peut-être eu des feuilles imprimées avec des ronds remplis de formes géométriques et symétriques. On vous a demandé de le colorier et si vous remplissiez chaque zone d’une couleur différente on vous expliquait qu’il valait mieux respecter la symétrie. eh bien c’étaient des mandalas. Mais vous pouviez le ramener chez vous alors que les mandalas traditionnels, en sable, sont détruits par les intempéries ou un coup de balais.

Pourquoi vous parler de tout ça ?

Eh bien, parce que ma mère a décidé de s’intéresser à tout ce qui concernait l’herbologie (fabrication de cosmétiques naturels, de plats cuisinés avec les herbes sauvages, etc) dans le but de transmettre ce savoir simple et ancestrale à ceux qui le désirent. Elle a découvert en même temps le land-art et le mandala et donc lui ai venu l’idée d’une animation où, après une balade à la découvert de flore, les participants pourraient créer un mandalas avec les branches, fleurs, pommes de pin, enfin tout ce qu’ils ont trouvé en route (et c’est également pour ça que chez nous, désormais, on ne jette plus les noyaux, on les nettoie et on les fait sécher, c’est toujours joli dans un mandala naturel).

J’ai donc participé à la création d’un mandala naturel.

Le premier mandala qui illustre l’article est également de moi, fait à la main, et peint avec de la peinture naturelle (faite à partir de fleurs, charbons, etc).

Alors ? qu’en pensez-vous ? avez-vous envie de reprendre vos vieux motifs d’école pour les refaire, avec précision et méditation, vous perdant dans les méandres des courbes et de petits détails qui vous importaient peu, plus jeune ? 

Et n’hésitez pas à visiter le blog de ma maman si tout ce qui concerne les plantes sauvages (comment les manger, en faire des cosmétiques, etc) vous intéresse ! ICI