PRIX FEMINA 2014
Yanick Lahens
Après un terrible ouragan sur Haïti, une jeune fille est retrouvée échouée sur une plage. Son corps porte les traces d’une rare violence, elle est incapable de parler, mais son esprit s’adresse aux anciennes divinités, tente de se souvenir, supplie l’homme qui l’a trouvée de lui venir en l’aide. On ne sait pas qui est cette jeune femme, c’est au fur et mesure des autres chapitres que nous découvrons toute l’histoire qui se cache derrière le drame.
Quelques années auparavant, les Lafleur ont été dépouillé de leurs richesses et de leurs terres par les Mésidor qui sont devenus, eux, extrêmement riches. Mais Olmène, toute jeune fille, beauté paysanne, ravit le cœur du puissant Tertulien. Un lien entre les deux familles est créé, qui unira leurs destins sur plusieurs générations.
Au travers de ces deux familles, des sœurs et frères, des parents, enfants et petits-enfants, on découvre l’histoire de l’île d’Haïti, les rebellions, les répressions, la misère, et la puissance des éléments. La voix de la jeune fille blessée permet de réunir le passé et le présent et de nous faire découvrir l’histoire et l’Histoire, ces deux familles prisent dans les tourbillons d’un peuple qui se cherchent.
Le texte est émaillé de passage en créole et de références (j’aurais préféré avoir les traductions en bas de page plutôt qu’un lexique à la fin), et si le premier chapitre est un peu laborieux afin de mettre en place les histoires des deux familles, la suite se lit toute seule. Les passages dans l’esprit de la jeune fille sont très poétiques, ont ressent toute la fascination de ce peuple de pêcheurs pour l’eau, contrairement aux autres chapitres où on est plus terre à terre avec les paysans et les histoires d’argent et d’amour qu’elles soient charnelles ou filiales.
Un bon petit roman, une jolie découverte sur un pays qui n’est au final que peu représenté en littérature.
Il a l’air intéressant 🙂
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oui, il est pas mal et ça change un peu des romans habituels !
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