Lever de rideau sur Terezin

Christophe Lambert

Terezin était un camp de concentration un peu spécial puisque les intellectuels y étaient détenus, dans une espèce de petite ville factice où les conditions étaient à peine meilleure que dans les autres camps.

C’est là que Victor Steiner, célèbre dramaturge français et juif est emmené. Mais le chef des SS est totalement fan de ses pièces de théâtre et alors qu’une visite de la Croix Rouge est prévue, il demande à l’écrivain de proposer une pièce inédite qui sera jouée à l’occasion. Steiner n’a pas tellement le choix, d’autant plus que les acteurs et aides qu’il emploiera pour la pièce auront de meilleures conditions de vie et seront sûr pendant toute la durée de préparation de la pièce de ne pas avoir un ticket (être emmené vers Auschwitz). Et les anciens des juifs, qui forment un conseil, décident également d’en profiter afin de faire s’enfuir du camp les acteurs de la pièce. Steiner doit donc écrire une pièce sur commande.

Une grande partie du récit se situe autour de ce nœud narratif, de cette réflexion sur l’écriture, la liberté et les commandes, sujet qui deviendra lui-même sujet de la pièce en se situant à l’époque de Molière qui doit lui-même modifier sa pièce pour le Roi Soleil.

Ce livre est un très bon roman jeunesse, il se place d’un point de vue différent que nombre d’autres livres sur le sujet. L’écriture est fluide et simple, les horreurs de la guerre sont évoquées, mais il n’y a pas de scènes insoutenables. En revanche, j’ai été déçue d’apprendre à la fin qu’il s’agit d’une fiction, qui, si elle s’appuie sur un contexte historiques, n’est pas tirée d’une histoire vraie. Du coup, je préfère vous le dire de suite !

Ce petit roman paraîtra le 27 août, il faudra donc être encore un peu patient !