Aveline marchait depuis de longues heures. Soudain, la brise légère lui apporta une mélodie qui semblait venue de nul part. Elle continua à marcher, mais ses oreilles cherchaient instinctivement la source des notes qui s’égrenaient ainsi. À bien écouter, cela provenait certainement du petit bois qu’elle longeait. Aveline savait qu’en coupant par le bois, ce serait un faux raccourci, aucun chemin n’étant dégagé, et qu’elle risquait même de s’y perdre. Pourtant, elle décida d’y aller.
Un petit cours d’eau bordait la sylve, mais elle trouva un tronc d’arbre couché qui fit office de pont. Relevant ses jupons, elle le franchit et entra sous les arbres, guidée par le son.
Le sol de la forêt était sec, craquant d’épines et de pommes de pin. Le vent léger serpentait entre les arbres et elle reconnut plus distinctement le son d’une harpe. Aveline se demanda quel genre de personne se réfugiait ainsi au milieu des arbres pour jouer de la sorte et sa curiosité n’en fut qu’attisée.
Elle arriva bientôt à la lisière d’une petite forêt. Au milieu de celle-ci, une femme était assise sur une souche. Elle jouait d’une grande harpe, plus haute qu’elle, et ses mains voletaient sur les cordes, tirant une mélodie envoûtante. Aveline approcha en douceur, pour ne pas la surprendre et qu’elle continue à jouer. Elle avança pas à pas, les pieds dans l’herbe tendre et verte.
Mais soudain, la musicienne disparut. Aveline était toujours dans la clairière, mais le temps semblait s’être figé. De l’autre côté de l’espace, une jeune femme avançait également sur la pointe des pieds, tel son reflet. Pourtant l’apparition ne lui ressemblait pas, elle portait une longue robe blanche virginale, sans aucun corset dessous, comme les esprits du vent. Ses cheveux étaient dénoués jusqu’à sa taille et ses pieds nus. Mais son expression était la même que celle d’Aveline, la surprise en la voyant, ses yeux cherchant la musicienne qui venait de disparaître. Elles avancèrent jusqu’au centre de la clairière, à deux pas d’où se tenait la joueuse de harpe.
Les deux femmes tendirent les mains, comme éprouver cette réalité qu’elles ne comprenaient pas. Mais au moment où leurs doigts allaient se toucher il y eut comme un éblouissement.
Aveline était de nouveau sur le chemin. De la forêt s’élevait une tendre mélodie. D’abord surprise, elle sourit, et décida finalement de continuer son chemin.
entendre une ballade au cours d’une balade ^^
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oui, j’ai joué le jeu xd
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Bonjour,
voici mon texte du jour :
http://randonnezvousdansceblog.blogspot.fr/2016/02/defi-365-jours-decriture-34.html
Bonne balade à chacun !
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merci, je suis contente que vous ayez apprécié mon sujet aujourd’hui !
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Très beau texte, très poétique (avec une joueuse de harpe il ne pouvait que me plaire :-)).
Moi j’ai plutôt fait dans le prosaïque aujourd’hui : https://lafabriqueasourires.wordpress.com/2016/02/03/365-jours-decriture-ballade-en-foret/
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Mon texte d’aujourd’hui peut être lu sur mon blog https://herbaulogis2.wordpress.com/2016/02/02/ballade-en-foret/
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je l’ai vu hier 😉
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https://imaladybutterfly.wordpress.com/2016/02/03/365-jours-decriture-ballafe-en-foret/
https://leyarts.wordpress.com/2016/02/03/en-foret/
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