Cela faisait plusieurs semaines que l’anxiété prenait le pas sur Aveline. Elle souriait moins, ses lèvres s’animaient à peine lorsqu’elle parlait. Ses yeux restaient ternes et sa peau devenait grisâtre.
Plusieurs mois étaient passés depuis qu’elle avait quitté sa fille et elle n’avait pu recevoir aucune nouvelle d’elle. De son côté, elle écrivait régulièrement à son enfant, mais celle-ci devait malgré tout se sentir terriblement abandonnée. La reverrait-elle vivante ? La terreur étreignait son cœur. Son voyage allait-il servir à la sauver ? Ou faisait-elle tout cela, perdait-elle un temps précieux, pour rien ?
Quant à Thomas, son époux lui manquait aussi, mais elle était sûre de le revoir. Néanmoins, quelle serait la nature de leur relation si leur fille mourrait sans aucun de ses parents près d’elle ? Pourraient-ils surpasser leur chagrin ? Elle en doutait.
Fatiguée par ses pensées noires qui l’enfermaient comme dans un cocon, elle décida de se rendre chez une guérisseuse dont elle avait entendu parlé.
Lorsqu’Aveline entra, elle trouva une petite femme rondouillarde qui lui servit un thé aux herbes avant toute chose. La guérisseuse l’écouta parler, mais au lieu de lui prescrire herbes et autres drogues, elle lui parla. Elle lui fit s’imaginer être dans le lieu qu’elle préférait, une forêt que traversait un petit ruisseau.
Aveline s’imagina couchée sur une pierre plate ensoleillée, les pieds dans l’eau. L’onde fraîche caressait ses chevilles et la guérisseuse lui demanda de laisser toutes ses peines glisser dans le ruisseau. Ce que tu ne peux changer, dit-elle, laisse-le s’en aller, le garder en toi n’y changera rien.
Puis, elle lui demanda d’imaginer les rayons de soleil qui illuminaient ses cheveux.
Maintenant, toute ta colère, toutes tes émotions négatives, la culpabilité, la peur, laisse-le se faire brûler par les rayons de l’aster. Recharge tes canaux vitaux en énergie, permet à ton corps de prendre un peu de repos !
Aveline n’aurait pu dire combien de temps avait durer la séance, mais lorsqu’elle sortit au lieu de pester contre la nuit qui tombait, elle s’émerveilla de petites choses simples, un flocon qui tourbillonnait, solitaire, dans le vent, un enfant qui essayait de l’attraper, bras et langue tendus…
Bien sûr, elle avait toujours peur, se sentait toujours coupable, mais un soleil semblait rayonner à l’intérieur d’elle et sa force lui permettait d’avancer !
De jolis mots.
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merci !
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Beurk, pas belle la dame….
« Anxiété et angoisse », voilà le sujet d’un de mes devoirs, il y a des années. J’en avais écrit quelques pages.
Ce ne sera pas le cas aujourd’hui.
Ce défi d’écriture est ma bouffée d’oxygène quotidienne. Et le sujet proposé me semble, à moi, très oxydant. Alors par peur de rouiller (la peur, c’est aussi une copine, de l’anxiété), je vais rendre copie blanche.
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Superbe ! J’adore la leçon de lâcher prise de la guérisseuse « Ce que tu ne peux changer, dit-elle, laisse-le s’en aller, le garder en toi n’y changera rien » ! Pour ma part je me suis juste inspirée de ce que m’évoquait l’image sans prendre en compte le titre, je suis peut-être hors-sujet du coup :
https://lafabriqueasourires.wordpress.com/2016/02/15/365-jours-decriture-46/
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Non, ne t’inquiète pas, j’ai vu le titre après moi aussi ^^ Merci en tout cas !
et je file voir !
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Coucou, j’avais une fois encore oublié de signaler ma participation :
http://randonnezvousdansceblog.blogspot.fr/2016/02/defi-365-jours-decriture-46.html
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s’pas bien !
mais je file voir 😉
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