En attendant le bus,
On rencontre toute sorte de gens.
Ceux qui sont excités comme des puces
Le temps passant, de plus en plus désobligeant ;
D’autres pendues à leur téléphone
Racontent leurs déboires amoureux
Rugissant comme des lionnes
Rendant tous les autres cancéreux.
Certains fument sans faiblir
et concurencent l’odeur des pots d’échappement
donnant envie de s’enfuir
vers des espaces plus verdoyants.
Certains râlent dès la première minute de retard
prenant à parti les autres victimes innocentes sans tarder,
certains courrent après les bus, en pétard
insultant les chauffeurs qui passent sans s’arrêter
Une fois dedans, serrés comme des sardines à l’huile
On continue à pester contre les feux rouges
Les pieds écrasés par des gens malhabiles
Espérant enfin qu’on bouge
Pour finalement sortir
à toutes jambes courir
attraper son train, regretter la voiture,
et recommencer l’aventure !
très sympa ! et joli à voir ! (juste un point qui se promène au mauvais endroit et qui donc change un peu l’histoire…
à moi :
Attendre un bus peut se faire de façon très différente selon la raison de cette attente.
Si on attend son bus de façon régulière, dans un endroit connu, à une heure habituelle, alors, il n’y a rien de mieux à faire que de se réfugier sous l’auvent (s’il y en a un) à l’abri du mauvais temps ou des regards et du bruit, prendre un bon bouquin et souhaiter patiemment que le temps passe vite, et que le bus arrive.
Par contre, si cet arrêt de bus est le point de départ du voyage qu’on a programmé et dont on a toujours rêvé, alors là, l’attente prend une autre saveur. Cette première expectative, prélude à un certain nombre d’autres, est le commencement d’une aventure, le début d’un trajet qui va nous emporter vers un ailleurs, connu ou à découvrir, organisé ou improvisé. Ce paysage fait figure de guide vers d’autres horizons. Il fait presque déjà partie de notre passé, de nos souvenirs. Cette première pause canalise notre impatience à vivre des instants différents de ceux que l’on quitte. On peut presque avoir un regard spectateur de soi-même, nous nous observons acteur de l’ouverture de cette parenthèse que constituera notre voyage. Et dans certain cas, on peut s’imaginer dans quelques temps à cet arrêt de bus pour la fermeture de notre parenthèse.
Il existe un autre temps d’attente que je trouve intéressant, c’est celui que l’on a parfois en cours de voyage. On est en transition, en entre-deux. On ne se trouve ni au départ, ni à l’arrivée, on n’a, en quelque sorte, rien à faire là. On peut donc tout à loisir découvrir cet environnement dans lequel on ne vivra rien, où l’on est seulement de passage. On ne laissera pas de trace dans ce lieu qui n’a pour nous ni passé ni avenir.
Arrêt de bus : refuge, piste d’envol, escale…
J’aimeAimé par 1 personne
en effet, attendre le bus pour visiter une ville étrangère, regarder les publicités qu’on ne comprend pas, écouter les conversations qu’on ne comprend pas plus, ça donne tout de suite la sensation d’être en vacances et ça fait passer le temps plus vite !
J’aimeAimé par 1 personne
Bon jour,
Je pense que l’arrêt de bus est un endroit pour faire des rencontres intéressantes, mieux que meetic 🙂
Max-Louis
J’aimeJ’aime
c’est encore mieux les arrêts de train lorsqu’il y a du retard !
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour, j’aime beaucoup ton texte poétique et léger. Moi je suis restée dans le récit que je quitte pas souvent…
http://randonnezvousdansceblog.blogspot.fr/2016/04/defi-365-jours-decriture-96.html
J’aimeJ’aime
merci ! c’était un peu à « l’arrach' » mais je me suis bien amusée 🙂
J’aimeJ’aime
J’adore ce poème !!! chapeau à vous trois qui continuez d’écrire chaque jour !
J’aimeAimé par 1 personne
merci 🙂
merci pour les encouragements, n’hésite pas à revenir quand tu as envie et le temps !
J’aimeAimé par 1 personne