Sorj Chalandon
Lorsque Michel était enfant, il était fan de Michael Delaney et se faisait souvent appeler Michel Delanet, en hommage. Quand il était enfant, il avait un frère plus âgé que lui qui travaillait dans la mine. Quand il n’était encore qu’un enfant, le 27 décembre 1974, un coup de grisou tua 42 mineurs. Pas son frère. Pas son frère qui a survécu à ses blessures juste quelques jours, suffisamment pour être oublié par les officiels et les plaques commémoratives. Peu de temps après, leur père se suicide, laissant une injonction à son fils « Venge-nous de la mine ».
Cette fois encore Chalandon explore des sujets connus, comme la relation au père, à la vérité et au passé. Mais le thème principal de ce roman est la mine, la façon dont les compagnies ont détruit la vie de milliers d’ouvriers à cause de conditions déplorables et dangereuses, les condamnant à mourir à plus ou moins long terme.
On est rapidement pris dans cette histoire. Le personnage de Michel nous fait bien ressentir toute l’horreur de sa situation, le complexe du survivant, la colère contre les autorités qui à part déplorer les pertes humaines n’ont jamais rien fait pour juger les coupables et améliorer la situation. Le roman se divise en deux parties que je ne vais pas trop évoquer afin de ne pas gâcher la surprise, mais il y a un sacré retournement de situation auquel on ne s’attend pas, qui rajoute du sel à cette histoire et nous donne encore plus envie de lire la suite. C’est un roman solide de près de 400 pages, mais il se dévore très vite, et grâce à la fiction nous fait ouvrir les yeux sur des hommes sacrifiés et maintenant oubliés si on est pas de la région.
Un très bon roman pour cette rentrée littéraire, que je vous recommande !
Une bonne lecture ^^
https://imaladybutterfly.wordpress.com/2017/08/21/las-tu-lu-ou-le-liras-tu-2-sorj-chalandon/
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