Christiana Moreau
Bolormaa est une jeune Mongole qui a toujours vécu en itinérance, au gré des pâturages et de la nature. Pour la première fois, cette année, son père l’autorise à tisser elle-même un pull en cachemire qu’elle souhaite teindre en rouge avant de le vendre. Mais c’est aussi la dernière année puisque sa famille est obligée de vendre les bêtes, de se sédentariser et Bolormaa de travailler dans une usine chinoise. Là elle rencontre XiaoLi et les deux jeunes filles décident de s’enfuir vers l’Italie, eldorado chinois, surtout que Bolormaa a gardé la carte de visite donnée par Alessandra une italienne qui lui a acheté le cachemire rouge.
Le roman commence dans les steppes mongoles avec de magnifiques paysages. On sent l’attachement de Bolormaa pour cette vie et ses coutumes. Mais elle est vite confrontée à la sédentarité et à l’industrialisation chinoise. Heureusement, il y a son amitié avec XiaoLi qui la pousse toujours en avant. De son côté, Alessandra, l’italienne, tient une boutique de cachemire avec sa meilleure amie, mais elle est également confrontée au marché chinois de mauvaise qualité, qui malgré tout s’immisce partout.
Ce roman peut faire un peu penser à la Tresse, de Colombiani, puisqu’on retrouve des destins de femmes qui se battent pour leur condition, à des endroits différents du globe, liées entre elle par le cachemire. D’ailleurs, je pense que si vous avez aimé la Tresse, ce roman pourrait vous plaire aussi !
Les personnages sont attachants et surtout les descriptions (pas du tout pesante) nous permettent de vraiment nous immerger, que se soit dans les plaines mongoles, dans les usines et même dans le Transsibérien !
Une lecture courte, mais très agréable et qui ouvre un peu notre regard sur le monde !
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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