Cogito

Victor Dixen

Roxane a 18 ans et depuis la mort de sa mère et l’alcoolisme de son père, elle a laissé tomber les études pour rejoindre une « meute » de filles qui font dans la petite délinquances. Mais un jour, on lui propose d’être boursière du programme Noosynth. En lui injectant des nanobots dans le cerveau, ces minis-robots actionnent les zones de la mémoire pour que le lendemain matin on connaisse parfaitement un sujet ! 1 semaine de stage pour pouvoir passer le BAC (Brevet d’Accès aux Corporations) sans effort ! le rêve ! mais tout ce qui est trop beau ne cache-t-il pas quelque chose ?

J’avais beaucoup aimé Phobos, j’avais donc envie de découvrir ce nouvel opus. Comme dans la trilogie, Dixen utilise un peu les mêmes procédés à savoir un côté très ados, voir ados-américains, avec des jeunes plus ou moins en Spring Break, qui sont là pour étudier (afin de consolider les connaissances acquises pendant la nuit), mais qui ne pensent qu’à s’amuser, jouer, boire, se faire des vacheries et trouver des histoires de couple compliquées. Et de l’autre côté, de la Sf avec un fond plus réfléchi, moins gnangnan, qui s’il reste assez classique est en tout cas complet et fait une superbe initiation à la SF. En effet, il rééxplique bien la genèse de la technologie et de la SF avec de grands noms, les lois de la robotique, etc. Il y a donc bien une grosse partie théorique, qui met en place la cohérence de son univers, mais qui pourrait également décourager un lecteur qui voudrait de l’action dès le début du roman. Personnellement, ça ne m’a pas dérangé, mais je pense que pour les jeunes lecteurs il faudra qu’ils aient déjà l’habitude de roman où tout n’arrive pas tout de suite.

Autre petit défaut, je n’ai pas compris pourquoi ils devaient être une promo de 30 élèves si au final le lecteur ne fait connaissance qu’avec une dizaine d’entre eux. Je comprends qu’après on aurait pu se perdre, mais pourquoi ne pas avoir fait une promo de 10-12 élèves qu’on apprendrait bien à connaître, ou si c’est trop peu pour cette nouvelle formation, faire carrément une promo de 100, divisés en « classe » ou en groupe, pour que le fait de ne connaître qu’une partie d’entre eux, reste cohérent ? de la même manière, vu que le côté SF théorique est assez développé, j’ai trouvé qu’on s’attachait moins aux personnages. Le laps de temps très court dans lequel se passe l’action n’aide pas non plus. Dans Phobos, j’avais plus eu l’impression de vraiment vivre parmi les personnages sur un temps plus long.

Cogito est donc un livre assez difficile à conseiller. Je pense que le véritable public cible serait plutôt jeune et féminin, soit déjà amateur de dystopie, soit voulant commencer la SF en douceur, tout en gardant le côté ados. Ça n’empêche pas aux autres de prendre plaisir à la lecture, ce qui a été mon cas, je l’ai dévoré sans jamais m’ennuyer, mais il pourrait décevoir un public qui a déjà bien l’habitude de la SF voir hard SF, comme ceux et celles qui ne chercheraient qu’une romance adolescente.

En tout cas et malgré ces bémols, je l’ai beaucoup aimé et j’ai vraiment passé un bon moment en le lisant !

Cet article, publié dans Fantasy/SF, Lecture, est tagué , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

3 commentaires pour Cogito

  1. LadyButterfly dit :

    C’est sans doute le problème de V.Dixen : il a de bonnes idées, il écrit bien mais il cible bizarrement ses romans et a tendance à se perdre. Il gagnerait en efficacité en écrivant peut-être un peu moins, un peu moins vite aussi, je pense…. – et nous, on gagnerait un très bon auteur, du coup ^^

    J’aime

  2. Ping : Victor Dixen – Cogito | Sin City

Laissez-moi votre avis !

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s