Bérangère Coumut
Alors qu’elle est sortie prendre l’air, Uqsuralik est séparée du reste de sa famille par une faille dans la banquise. Isolée, sans quasiment aucune ressource, avec pour alliée une chienne de sa meute et 4 jeunes qui la mangeraient bien si elle ne trouve rien à leur donner, Uqsuralik doit faire face à la neige et à la solitude.
Edité au Tripode, j’avoue que c’est le genre de livre à côté duquel j’aurais pu totalement passer si on ne me l’avait présenté lors des présentations de la rentrée littéraire. Et ça aurait été dommage !
Ce roman est une véritable plongée dans le monde inuit, leurs traditions, mode de vie, leur rapport à la nature, aux animaux, à la famille, aux chants, au chamanisme, etc. L’auteure a fait une résidence d’auteur pour s’immerger dans cette culture et c’est une vraie réussite. Moi qui n’aime pas particulièrement les chansons ou poésies incluses dans les romans, c’est amené ici avec tellement de naturel que c’était agréable à lire, ça agrémentait le récit sans l’alourdir, remplaçant même parfois une narration classique ou des dialogues.
La trame narrative est relativement simple, mais on ne s’ennuie jamais. Les chapitres sont extrêmement courts, donnant beaucoup de dynamisme à un roman qui aurait pu rapidement s’enneiger !
Uqsuralik est une jeune femme attachante, qui ne se laisse pas enfermer dans les rôles qu’on veut lui assigner, tout en étant une digne représentante de ses traditions. J’ai d’ailleurs appris énormément de choses que se soit dans les traditions, la façon de nommer les enfants, leurs rapports au monde des esprits, leur gastronomie (fort éloignée de la nôtre, vous vous en doutez !), etc.
Bref, un livre assez court, mais intense, plein de poésie, d’informations et d’aventures, dosé avec beaucoup de justesse ! une très belle découverte !
5ème livre de la rentée littéraire
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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