Beata Umubyeyi Mairesse
Blanche a fuit le génocide du Rwanda en 1994. Installée à Bordeaux, elle a eut un fils, Stokely, qui en grandissant commence à se poser des questions, sur l’histoire et la culture du pays de sa mère. Ce qui incite Blanche à reprendre contact avec sa propre mère avec qui elle a un peu perdu le contact.
Trois voix s’alternent donc dans ce récit. Entre autobiographie et fiction, l’auteure arrive à nous faire revivre les émotions de ces trois générations. En 2016, Petit Pays avait déjà remis en avant le génocide du Rwanda. Ici le sujet n’est pas traité du tout de la même manière ce qui rend ce livre très intéressant également. L’écriture est de plus magnifique, avec des phrases ciselées et une vraie poésie. Les faits de guerre sont très peu décrits, on est plus centré sur les relations entre les personnages et cette pudeur nous montre qu’on peut parler de drames et de guerre sans en faire un texte cru. Les 3 personnages sont tous en quête de quelque chose, et l’évolution de ces besoins nous permet à la fois de situer le contexte et les problématiques qui ont changées.
J’ai malgré tout un peu du mal en parler dans cette critique, mais c’est un roman à mettre dans toutes les mains, très bien écrit, et prenant !
28ème roman de la rentrée littéraire