Marie Pavlenko
Deborah ne commence pas sa terminale sous les meilleurs auspices. Le chien recueilli par sa mère est moche, gros, pue et en plus non seulement elle doit le sortir tous les jours, mais il a mangé toutes ses chaussures ! Pourtant ce n’est rien à côté du reste. En classe, elle est séparée de sa meilleure amie ; sa mère a un comportement compulsif des plus bizarres en découpant des morceaux de magazines et son père, stressé par son boulot, n’est jamais là.
L’année dernière, j’avais adoré Un si petit oiseau, de la même auteure. Ce roman sortant en poche également chez les adultes (comme Les Petites reines de Clémentine Beauvais et Fourmi rouge de Chazerand) (et que je suis plus spécialisée en adulte), l’excuse était donc toute trouvée pour le lire !
Alors même avant d’entrer dans le détail, je trouve que le roman fait quand même très ados. Il vaut mieux le considérer comme un livre ados agréable à lire pour les adultes que comme un poche adulte, le côté lycée est très marqué.
L’histoire commence de toute manière de façon assez classique, mais l’auteure a su éviter de nombreux écueils. Même si les gros événements perturbateurs arrivent un peu tard dans la narration, je ne me suis pas ennuyée. On aurait pu croire que le roman allait vite tourner en triangle amoureux avec deux garçons à fond sur notre héroïne, mais pas du tout. De même le rapport avec la meilleure amie est bien tourné, puisque pour une fois on assiste non pas à une dispute, mais malgré tout à un problème entre elles. Même si c’est tardif, le rapport avec les parents (et surtout avec le père très absent de la première partie) est bien travaillé.
L’humour est également toujours présent, parfois un peu déjanté (comme on peut l’être en terminale) et permet de dédramatiser des situations graves et complexes.
J’ai préféré Un si petit oiseau à ce roman-là, mais j’ai malgré tout passé un très bon moment de lecture, je vous le recommande vivement !