Acacia, T1 La Guerre du Mein

D. A. Durham

J’ai découvert ce livre grâce à la Masse Critique, je ne connaissais absolument pas et ce fut une belle découverte. Le livre en lui-même est d’une belle qualité, avec une couverture qui donne envie de tourner les pages, comme le fait d’avoir une petite miniature des quatre personnages principaux sur l’arrière du livre.

L’histoire commence avec le roi Leodan, qui règne sur Acacia. Il est rongé par la tristesse d’avoir perdu son épouse et surtout par la brume, une drogue dont le royaume est approvisionné en échange du Quotat, des enfants enlevés à leur famille pour devenir esclaves. Mais ce roi à 4 enfants, Alliver, Corinn, Mena et Dariel qu’il aime par dessus tout.

Pourtant, aux frontières, le peuple Mein gronde et se rebelle. Le roi est alors assassiné, les armées acaciennes anéanties et les enfants du roi doivent s’enfuir avant qu’Hanish le nouveau roi ne les sacrifient pour ressusciter des ancêtres sanguinaires. Les enfants sont alors séparés et grandissent dans des mondes différents. Alliver devient un guerrier accompli, Dariel devient un pirate et Mena arrive sur une petite île où on la prend pour une déesse incarnée. Quant à Corinn, elle est ramenée au palais Acacien et devient la prisonnière d’Hanish.

Mais tout change lorsque le chancelier, qui a trahi le roi, mais incapable de se le pardonner, décide de réunir les enfants pour qu’ils reprennent en main leur destinée.

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L’écriture est dense et on tourne les pages sans se rendre compte que l’histoire avance. Les batailles sont vraiment bien décrites et accélère l’histoire. On s’aperçoit après la lecture qu’il y a en fait de longs passages où il ne se passe pas grand chose, mais ce n’est pas du tout ennuyeux, les réflexions des personnages, leurs évolutions sont bien menées. En revanche, je trouve que les personnages secondaires, Thadeus, Leeka et surtout Rialus, sont un peu sous-exploités, même si quelques chapitres leur sont consacrés.

J’ai trouvé particulièrement judicieux de sauter 9 ans pour retrouver les héros plus âgés, tout jeunes adultes, mais d’avoir dans le roman le moment où leur existence bascule.

L’avantage de ce roman, c’est que même s’il est le 1er d’une trilogie, il se suffit à lui-même, la fin ne se termine pas en un énorme cliffhanger et cela permet d’attendre tranquillement la suite sans être frustré.

Donc ce fut pour ma part une belle découverte, j’ai apprécié que l’écriture ne soit pas enfantine et que les scènes de batailles soient volontairement violentes (les passages ne sont pas édulcorés, montrant réellement le passage des adolescents à l’âge adulte, face à la réalité et non plus à leurs illusions). Je pense en revanche qu’il est mieux de lire ce roman d’une seule traite, sans faire trop de pause, car si on le lâche pour un autre roman, je pense qu’il serait plus difficile d’y revenir par la suite.

Et j’espère que dans les romans suivants certains points du background (très riche en légendes dans ce premier tome) seront éclaircis, permettant peut-être plus d’actions dans un décors déjà posé.

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