La Religion

êtes-vous prêt(e)s pour 900 pages de bataille, de guerre et de massacre ? Non, je ne cherche pas à vous faire peur, mais si vous entamez ce roman, vous plongerez directement dans le siège de Malte en 1565 par les Sarrasins.

Tannhauser, né chrétien, a vécu chez les Ottomans pendant des années avant de retourner du côté des chrétiens, moins par vocation religieuse que par envie de se débarrasser de sa vie de soldat et de se lancer dans le trafic d’épices et d’opium.

Alors que le siège va commencer, une femme demande son aide. Carla souhaite se rendre sur l’île pour retrouver l’enfant qu’elle a eu 13 ans plus tôt et qui lui a été arraché. Pour les beaux yeux de Carla et ceux tout aussi envoûtant de sa suivante, Amparo, Tannhauser décide de se rendre à Malte pour retrouver le garçon et plonge dans la guerre.

Pendant 4 mois, les assauts des Ottomans seront journaliers. Tannhauser, grâce à sa maîtrise de la langue arabe et ses tatouages, se glissent d’un camp à l’autre. Lorsqu’il a quelques instants de repos, il cherche le garçon mystérieux et passe le temps dans les bras d’Amparo.

Ce roman est une grande fresque historique qui met en scène la Religion (autrement dit les Hospitaliers) dans leur combat contre les Ottomans. La violence y est extrêmement réaliste, le sang, les boyaux, et autres, dégoulinent d’entre les pages. Les deux religions sont montrées, mais il est appréciable d’avoir un personnage qui a appartenu aux deux camps et qui ne rejette donc pas la culture arabe.

Même si le récit est haletant, au bout de ces 900 pages, on n’en peut plus de cette guerre et on apprécie le dénouement.

Un livre qui est donc très bien écrit, malgré quelques maladresses de style qui sont peut-être plus dues au traducteur qu’à l’écrivain, un roman et une romance aussi crus que dans la vie-vraie.

Plongez, vous n’en ressortirez pas indemne !