Giroflée, Vie et Mort d’une Sorcière

Giroflée, Vie et Mort d’une Sorcière

Marie-Noëlle GARRIC

2014

Éditions Hélène Jacob

M-N.Garric-Giroflée

Alors depuis peu, j’ai été acceptée comme chroniqueuse pour les éditions Hélène Jacob et je dois lire un livre par mois. J’ai donc décidé de faire un petit rendez-vous le dernier vendredi de chaque mois pour vous faire découvrir mes lectures.

J’ai commencé par Giroflée, un court roman historique qui se déroule au Xvème siècle. Giroflée était une guérisseuse qui connaissait le secret des plantes. Mais alors que commence les chasses aux sorcières, elle est arrêtée et questionnée (dans le sens de torturée).

L’auteur a commencé par écrire une nouvelle suite à un concours d’une médiathèque et de la ville de Montélimar. On lui a donné des documents sur le procès et elle a retrouvé des plans de la ville de l’époque, lui permettant de situer le roman, les personnages, etc.

Alors, j’ai trouvé qu’il y avait des points positifs et négatifs dans ce roman. Pour commencer, je trouve qu’on voit un peu trop que c’était une nouvelle et que certains passages auraient mérité un développement encore plus poussé pour en faire un véritable roman. J’ai trouvé par exemple qu’on ne prenait pas véritablement le temps de s’attacher aux personnages secondaires.

Le côté historique est très bien respecté dans les détails : les vêtements, le langage, le côté médecine avec les plantes. J’ai été impressionnée, car ça se lit bien et c’est très juste. Par contre, on ne se rend compte que ça se passe vers Valence, Montélimar qu’à la fin, alors que ça aurait pu être intéressant que ça soit plus ancré géographiquement pour mieux situé le lecteur. De même pour l’ancre historique. On sait que ça se passe en 1489, mais il pourrait y avoir d’autres références, pourquoi les chasses aux sorcières ont commencé, qui sont les prêtres qui interrogent, pourquoi en sont-ils arrivés là, etc…

Les scènes de tortures étaient aussi un peu bizarres, car sans doute par peur de choquer, Giroflée était soit tout le temps évanoui, soit dans ses souvenirs, mais du coup, on ne sentait pas du tout sa peur ou sa souffrance. Lorsqu’on cherche à savoir si elle est une sorcière en cherchant sa marque, elle est dénudée, mais elle ne semble pas en avoir honte. De plus, pour avoir vu des descriptions de ce genre, les tortionnaires ne cherchaient pas pour une fois à blesser la potentielle sorcière, donc ils ne lui enfonçaient pas des tiges de métal jusque dans les os, mais lui bandaient les yeux et piquaient la peau. Si elle sursautait, c’est qu’elle sentait, et ils réessayaient. Ils cherchaient un point que le diable aurait touché et qui donc serait devenu insensible. Généralement ils finissaient par menacer de piquer les yeux ce qui faisaient souvent s’évanouir de terreur les femmes et ils les déclaraient alors sorcières.

Bref, j’ai trouvé que les allers-retours entre les souvenirs d’apprentissage et de guérisons ; et les interrogations étaient bien menés, mais qu’il aurait fallu mieux travailler les scènes afin de développer les sentiments des personnages et les personnages secondaires.

Curieux ?

Logo_noir_petit

Cet article, publié dans Editions Hélène Jacob, Histoire/Romans Historiques, Lecture, Partenariat, est tagué , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

6 commentaires pour Giroflée, Vie et Mort d’une Sorcière

  1. marinesbooks dit :

    Sympa, j’adore les livres sur les sorcières 🙂

    J’aime

  2. GARRIC dit :

    Merci de votre avis! Il est précieux pour l’auteur!

    J’aime

  3. Ge Chapelle dit :

    Merci! Il me tente beaucoup! J’aime bien les sorcières !

    J’aime

Laissez-moi votre avis !