Un écrivain est une créature bizarre
Si un jour vous en rencontrez
Il sera probablement dans le brouillard
Et ne verra pas plus loin que le bout de son nez.
C’est quelqu’un qui rêve d’aller aux Carpates
Mais est souvent court sur pattes
ou marcher sur les plages Antillaises
mais préfère ses charentaises
Lorsqu’il n’est pas dans la lune
Il vous détaillera de la tête aux pieds
Espérant trouver sa fortune
dans tous vos petits défauts
(Et comme c’est souvent un flemmard
Magré son côté perfectionniste
Il oubliera les rimes
qu’il avait commencé à travailler)
Attention à vos tics
ils seront bientôt dans son livre
Mais comme il est plutôt rêveur
Il y a peu de chance que vous vous retrouviez en librairie.
Sur ce, une longue journée m’attends
Moi aussi je vous épierais dans les transports en commun
Et si je vous croise
Peut-être vous retrouverez-vous dans un prochain défi.
(le poème partait bien, et j’ai été interrompu, impossible de s’y remettre à fond, l’heure du départ approchait, alors voilà!)
et oui, ce n’est pas facile d’être écrivain dans toutes les circonstances, c’est bien ce que je disais !
L’écrivain est là installé à sa table de travail. La tête dans les mains, il rêvasse, les yeux vaguement tournés vers sa page, blanche. Un joli stylo est posé à côté d’un bol de tisane. Il écoute une musique douce.
Il n’a pas une, mais dix, mais cent idées derrière la tête. Elles sont là, lovées, bien au chaud, certaines juste derrière les paupières, d’autres au fond des oreilles, il est même possible que l’une d’entre elles s’aventure sur le bout de sa langue.
Parfois, elles se réveillent, elles écartent une mèche de cheveux, bandent leur arc, et tirent leurs flèches. Les phrases qui y sont accrochées sont lancées aux quatre coins de la feuille. L’écrivain doit alors rassembler, recomposer, remettre en forme pour le futur lecteur. Travail parfois spontané, fluide, parfois difficile, long. Certaines phrases facétieuses n’acceptent pas la place qui leur est proposée. Il faut alors négocier, reproposer, revisiter l’ouvrage pour le remodeler.
Quand les idées jaillissent et que l’écrivain est bien installé, tout va bien. Mais il arrive qu’elles se décident à sortir dans d’autres situations bien moins confortables. Alors qu’il est au volant, par exemple. Certaines flèches rebondissent sur les sièges, le volant ou le levier de vitesse. Ça peut devenir dangereux ! Il faut alors que l’écrivain, sans tarder, mette son clignotant, s’arrête et récupère tout ce petit monde pour l’installer provisoirement sur une feuille de passage, avant de rentrer à la maison.
Il lui est arrivé qu’une idée veuille absolument envoyer sa flèche alors qu’il était à la piscine. Il lui a fallu se dépêcher de recueillir la phrase avant qu’elle ne se noie. On ne dirait pas comme ça, mais c’est sportif la vie d’écrivain…
Il arrive que certains soirs, les idées fassent la grève. « Non, non, tu comprends, il ne fait pas un temps à mettre une idée dehors. Nous, on reste au chaud, demain, il fera jour, nous serons plus claires ». L’écrivain n’a plus qu’à caresser l’idée que demain sera un jour meilleur.
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un texte très très vrai ! 🙂
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c’est la lettre qu’il faut mettre le plus souvent ou le son?
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comme tu veux !
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Sympa ton poème !! Bravo
Moi je reste dans mon récit…
http://randonnezvousdansceblog.blogspot.fr/2016/04/defi-365-jours-decriture-103.html
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merci 😉
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