Le 12 Avril 2016 : Ecrivain

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Un écrivain est une créature bizarre

Si un jour vous en rencontrez

Il sera probablement dans le brouillard

Et ne verra pas plus loin que le bout de son nez.

C’est quelqu’un qui rêve d’aller aux Carpates

Mais est souvent court sur pattes

ou marcher sur les plages Antillaises

mais préfère ses charentaises

Lorsqu’il n’est pas dans la lune

Il vous détaillera de la tête aux pieds

Espérant trouver sa fortune

dans tous vos petits défauts

(Et comme c’est souvent un flemmard

Magré son côté perfectionniste

Il oubliera les rimes

qu’il avait commencé à travailler)

Attention à vos tics

ils seront bientôt dans son livre

Mais comme il est plutôt rêveur

Il y a peu de chance que vous vous retrouviez en librairie.

Sur ce, une longue journée m’attends

Moi aussi je vous épierais dans les transports en commun

Et si je vous croise

Peut-être vous retrouverez-vous dans un prochain défi.

(le poème partait bien, et j’ai été interrompu, impossible de s’y remettre à fond, l’heure du départ approchait, alors voilà!)

Sujet du 13 Avril : Petite histoire avec une lettre à mettre le plus souvent : S

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6 commentaires pour Le 12 Avril 2016 : Ecrivain

  1. Herb'au logis dit :

    et oui, ce n’est pas facile d’être écrivain dans toutes les circonstances, c’est bien ce que je disais !

    L’écrivain est là installé à sa table de travail. La tête dans les mains, il rêvasse, les yeux vaguement tournés vers sa page, blanche. Un joli stylo est posé à côté d’un bol de tisane. Il écoute une musique douce.

    Il n’a pas une, mais dix, mais cent idées derrière la tête. Elles sont là, lovées, bien au chaud, certaines juste derrière les paupières, d’autres au fond des oreilles, il est même possible que l’une d’entre elles s’aventure sur le bout de sa langue.

    Parfois, elles se réveillent, elles écartent une mèche de cheveux, bandent leur arc, et tirent leurs flèches. Les phrases qui y sont accrochées sont lancées aux quatre coins de la feuille. L’écrivain doit alors rassembler, recomposer, remettre en forme pour le futur lecteur. Travail parfois spontané, fluide, parfois difficile, long. Certaines phrases facétieuses n’acceptent pas la place qui leur est proposée. Il faut alors négocier, reproposer, revisiter l’ouvrage pour le remodeler.

    Quand les idées jaillissent et que l’écrivain est bien installé, tout va bien. Mais il arrive qu’elles se décident à sortir dans d’autres situations bien moins confortables. Alors qu’il est au volant, par exemple. Certaines flèches rebondissent sur les sièges, le volant ou le levier de vitesse. Ça peut devenir dangereux ! Il faut alors que l’écrivain, sans tarder, mette son clignotant, s’arrête et récupère tout ce petit monde pour l’installer provisoirement sur une feuille de passage, avant de rentrer à la maison.

    Il lui est arrivé qu’une idée veuille absolument envoyer sa flèche alors qu’il était à la piscine. Il lui a fallu se dépêcher de recueillir la phrase avant qu’elle ne se noie. On ne dirait pas comme ça, mais c’est sportif la vie d’écrivain…

    Il arrive que certains soirs, les idées fassent la grève. « Non, non, tu comprends, il ne fait pas un temps à mettre une idée dehors. Nous, on reste au chaud, demain, il fera jour, nous serons plus claires ». L’écrivain n’a plus qu’à caresser l’idée que demain sera un jour meilleur.

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  2. Herb'au logis dit :

    c’est la lettre qu’il faut mettre le plus souvent ou le son?

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