Ce qui se dit la nuit

Elsa Roch

J’ai eu la chance de rencontrer Elsa Roch à l’occasion d’un dîner organisé pour les libraires par Calmann-Lévy et Kero pour les quais du polar. J’étais donc bien décidée à lire ce roman qu’elle m’a en plus dédicacé.

Amaury Marsac est flic à Paris. Lassé des cadavres, il décide de prendre du repos dans sa région natale, prenant pour excuse une lettre envoyée par Manon qui lui parle d’une malédiction et de son envie de le revoir. Il retrouve alors sa région, et Elsa, son ancien amour qui s’occupe depuis toujours de sa sœur Manon déficiente mentalement. Mais son retour coïncide également avec le meurtre (et l’horrible mise en scène du corps) de Marianne, une vieille herboriste qui l’avait beaucoup aidé autrefois. Marsac décide donc de mettre son nez dans l’enquête, bien décidé de rendre justice à cette femme qu’il appréciait beaucoup.

L’enquête en elle-même est sans grande originalité, mais elle tient la route et on ne devine le nom du tueur qu’à la toute fin, ce qui est bien (et d’autant plus appréciable qu’il s’agit là d’un premier roman). Les sujets abordés sont intéressants, mais peut-être pas tout à fait creusés à mon goût qu’il s’agisse de la seconde guerre mondiale (le roman commence par cet élément un peu délaissé par la suite), les plantes ou même les troubles de Manon (souvent évoqués, mais de manière plus répétitive que réellement approfondie). Par rapport à ce que j’avais compris du livre, Elsa n’a pas une grande importance et j’aurais aimé que son personnage s’affirme plus afin de plus m’attacher à elle. De même, si Marsac est attachant grâce à tout ce qu’on sait de son passé ou de ces faiblesses, je ne suis pas du tout tombée amoureuse du personnage comme l’éditrice m’avait dit l’avoir été, il m’a laissé indifférente et ce n’est peut-être pas un personnage dont je me souviendrais longtemps.

Alors, certes, vu comme ça, je parais très négative. Mais premièrement, je ne l’ai peut-être pas lu dans la meilleure période (fatigue, alternance avec un autre roman policier…), ensuite il se lit bien et j’ai passé un bon moment. Mais c’est vrai que j’ai (et beaucoup d’autres je pense) tendance à être plus exigeante avec les polars puisqu’ils peuvent facilement se ressembler, néanmoins celui-ci remplit tous les critères, se passe en France (ce qui est peut-être bien sympa lorsqu’on connaît la région) et nous tient en haleine jusqu’à la fin. Alors, tentés par ce premier roman ?

Cet article, publié dans Lecture, Policier/Thriller, est tagué , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

4 commentaires pour Ce qui se dit la nuit

  1. Herb'au logis dit :

    oui, tentée !

    J’aime

  2. revanbane45 dit :

    Je pourrais me laisser tenter 😉

    J’aime

Laissez-moi votre avis !