Les Victorieuses

Laetitia Colombani

Solène est une brillante avocate de 40 ans. Mais lorsqu’elle fait un burn out, elle se rend compte de la vacuité de sa vie et se sent incapable reprendre le travail et sa vie d’avant. Son psy lui conseille alors de faire du bénévolat pour s’ouvrir aux autres et penser à autre chose. Elle décide de renouer avec sa passion de jeunesse, l’écriture, en devenant écrivain public pour le palais de la Femme.

Blanche quant à elle est une jeune femme dynamique du début du XXeme siècle qui décide de s’engager dans la toute jeune armée du Salut, faisant fi de la pression sociale pour vivre sa passion.

Comme dans la Tresse, on a ici plusieurs portraits de femmes. Si on part moins dans l’exotique, Laetitia Colombani nous ramène à des situations qui peuvent parler aux lectrices : le burn-out professionnel, le fait de côtoyer des sans-abris sans les voir ou sans vouloir les voir, d’être ou de connaître des femmes en situations très précaires, que se soit de l’immigration, des femmes battues, des gens qui ont fuit leur famille, etc. Ainsi on est directement mis face à ces réalités à la fois du point de vue de Blanche dont ça été le combat toute sa vie et du point de vu de Solène, arrivée là un peu par hasard. Mais Laetitia Colombani ne cherche pas à nous culpabiliser, elle souhaite montrer des femmes courageuses à différents niveaux, autant avec ses deux héroïnes qu’avec les femmes que rencontre Solène.

Ce roman est encore une fois assez court, il se lit quasiment d’une traite. Mais on est plongé dans le quotidien des personnages et on est porté par le souffle de l’espoir et du courage de ces femmes.

Un joli roman qui plaira certainement si vous aviez déjà aimé la Tresse !