Antarès

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Marie-Pierre Bardou

En 2012 un grand hiver sévit, paralysant l’Europe toute entière. La neige tombe, les températures descendent en dessous de zéro, des mesures doivent être prises. Les entreprises sont fermées, l’électricité limitée.

Heureusement pour Camille et son compagnon, la maison qu’ils ont construite permet de vivre en autarcie totale grâce aux panneaux solaires, à une petite éolienne et à leurs habitudes alimentaires puisqu’ils font tout eux-mêmes ou s’approvisionnent dans les environs.

Mais alors que la situation devient de plus en plus critique, ils s’inquiètent pour leur famille et notamment pour leurs deux cousins qui n’ont pu rentrer chez eux en Irlande.

L’histoire est assez sympa, cette vie entourée de neige, coupée de tout, ce survivalisme à l’extrême. Les personnages sont plutôt sympas. En revanche, j’ai noté quelques soucis de réalisme qui m’ont empêché de me plonger totalement dans le roman. premièrement les températures évoquées, qui ne sont pas aussi froides qu’on pourrait l’imaginer vu les conséquences. De plus, il y a certains passages où on alterne le 24 et 23 décembre, sans vraiment de raison. Non seulement des passages sont un peu inutile à cette période de l’année (le chapitre sur le café), mais ça n’a aucun intérêt d’altérer la trame narrative temporelle, même si l’action se passe à deux endroits à la fois. ça ne fait que casser le rythme ce qui est assez dommage.

Pour la même période, je trouve qu’un effort aurait pu être fait pour Noël. Dans des situations de crise, les gens aiment au contraire marquer les fêtes. Même s’il n’est pas possible de faire un repas traditionnel ou d’offrir des cadeaux, il y avait des solutions simples qui auraient montrée que la vie continue même dans des situations difficiles : faire des pains en forme de bonhomme de pain d’épice, la traditionnelle orange (puisqu’elle est mentionnée 15 jours plus tard, ils doivent encore en avoir), faire des jeux avec la petite Clara, et dans leur maison, difficile d’imaginer qu’ils n’aient rien qui pourrait faire office de cadeau pour l’enfant.

Une bonne partie de l’histoire tourne également autour des SDF qui meurent, disparaissent. Déjà, même si l’armée a encore du carburant, il me paraît difficile à croire qu’ils trouvent quasiment toutes les semaines presqu’une centaine de SDF à ramener vers leurs camps. D’autant plus que dans la situation actuelle, des logements ayant été abandonné, des SDF auraient sans doute squatter pour tenter de survivre plutôt que de rester sagement dans la neige en attendant qu’on les cueille. Je trouve aussi dommage que finalement cette partie de l’histoire soit pas assez accentuée. Comme le côté survivalisme, on aurait aimé voir plus de détails, plus de difficultés, car les personnages ne semblent quasiment pas en avoir (les cousins passent 3 semaines à rentrer, mais ils n’évoquent ni le froid, ni la faim, ni quoique se soit qui rendrait un voyage de ce type difficile).

Bref, c’est un roman qui a du potentiel, mais qui d’après moi devrait être retravaillée afin d’en faire un roman vraiment haletant où on s’attacherait plus aux personnages.

De même la fin est un peu rapide, ce qui est assez dommage.

Donc une lecture agréable, mais qui laisse un peu sur sa faim !

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Un commentaire pour Antarès

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